
Le mot des présidentes
Chers lectrices et lecteurs,
Ce mois-ci, à travers les interviews de Ruben, Anaïs, Loïc et Guillaume, c’est tout un pan de l’engagement sportif yonnais qui s’est révélé sous un jour vibrant et humain.
Nous avons été touchées par la sincérité et la passion de Ruben, jeune danseur du club Espoir, qui prouve que la jeunesse peut briller autant par sa performance que par son humilité. Anaïs, quant à elle, incarne avec douceur et détermination la force tranquille du bénévolat. Par son parcours et ses valeurs, elle nous rappelle combien le sport peut être un vecteur d’émancipation, de solidarité et de bienveillance.
À travers les mots de Loïc Denis, c’est toute l’histoire d’un engagement de longue haleine que nous avons perçue. Celle d’un homme qui a connu le haut niveau mais qui n’a jamais cessé de croire dans le pouvoir du collectif et dans le lien entre monde sportif et monde économique. Enfin, Guillaume Sorin nous a transportées dans les coulisses des Trophées des Sports, avec son regard de passionné et son énergie à faire rayonner le sport yonnais à travers une retransmission toujours plus vivante et accessible.
Ces quatre portraits témoignent d’une même volonté : celle de faire du sport un levier d’inclusion, de reconnaissance, et d’émotion partagée. Nous sommes fières de voir que les valeurs que nous portons au sein de l’Office trouvent un écho aussi fort dans les parcours de ces acteurs locaux.
Alors que l’été approche, et avec lui une saison riche en événements, continuons de valoriser ces femmes et ces hommes qui font battre le cœur du sport à La Roche-sur-Yon.
Ensemble, soyons ce trait d’union entre toutes les générations, tous les niveaux et toutes les disciplines.
Sportivement,
Hélène et Clarisse
Ruben, 15 ans, prodige du breaking :
« Le breaking, c’est toute ma vie »

À seulement 15 ans, Ruben, élève de 3e au collège Corentin Riou de Moutiers-les-Mauxfaits, impressionne déjà le monde du hip-hop. Passionné de breaking depuis presque une décennie, il a récemment remporté le prix de la meilleure performance individuelle -16 ans lors des Trophées des Sports. Portrait d’un jeune talent à la détermination remarquable.

Un coup de cœur dès l’enfance
Ruben a découvert le breaking à l’âge de six ans et demi, lors du festival Colors à La Roche-sur-Yon. Ce jour-là, un spectacle de jeunes danseurs venus des Herbiers déclenche en lui une révélation. « Je les ai trouvés très forts. J’ai tout de suite voulu faire ça », se souvient-il. Dès lors, le hip-hop devient plus qu’une passion : un véritable mode de vie.
Du local à l’excellence
Il débute ses premiers cours à Talmont-Saint-Hilaire, mais très vite, ses progrès impressionnent. Sa mère décide alors de l’inscrire au club S’Poart à La Roche-sur-Yon, un haut lieu du breaking en Vendée. « J’ai pu y évoluer encore plus. » Aujourd’hui, il s’entraîne entre 10 et 12 heures par semaine, entre les sessions au club, les entraînements à la maison, et même des déplacements à Bordeaux avec son crew Last Squad.
Son style ? Le Breakdance, aussi appelé Breaking, qu’il perfectionne avec passion. Ses entraînements se divisent en deux temps : d’un côté, les power moves et freezes, et de l’autre, le travail des enchaînements, des transitions et des footworks.

Une victoire marquante aux Trophées des Sports
C’est sa première place aux championnats de France -16 ans qui lui vaut le prix de la meilleure performance individuelle. Une reconnaissance forte. « C’est une énorme fierté. Ça me motive encore plus à me surpasser dans les prochaines compétitions », confie Ruben. Ce prix, il le voit aussi comme une validation de ses efforts et une vitrine pour le travail de son club : « Ça met en lumière notre discipline et notre passion. »
Une vie millimétrée entre passion et études
Malgré un emploi du temps chargé, Ruben reste un élève sérieux. Il s’organise pour concilier sa vie scolaire, artistique et personnelle. « Je travaille parfois dans le train ou la voiture. Quand je suis absent, je dois rattraper les cours en rentrant. » Et même s’il admet que ses sorties entre amis sont rares, il garde le sourire : « C’est le prix à payer quand on veut aller loin. »

Des rêves olympiques et une passion sans limites
À court terme, Ruben vise la qualification pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Dakar en 2026. Mais son ambition ne s’arrête pas là. « Mon objectif à long terme, c’est de pouvoir vivre de ma passion, longtemps. » Et les échéances à venir sont nombreuses : battle international 2 contre 2 adultes à Lyon, championnats de France 2025 à Toulouse, battle en Slovénie, et plusieurs shows dont une représentation à Montaigu et au prochain festival Colors, en juin.
Un conseil pour les futures générations de breakers
Pour ceux qui rêveraient de suivre ses pas, Ruben est clair : « Restez passionnés et persévérants. Le breakdance demande du temps et des sacrifices, mais si on s’accroche, les résultats finissent toujours par arriver. Il faut aussi bien s’entourer, écouter les conseils, et surtout garder sa personnalité. »
Malgré un emploi du temps chargé, Ruben reste un élève sérieux. Il s’organise pour concilier sa vie scolaire, artistique et personnelle. « Je travaille parfois dans le train ou la voiture. Quand je suis absent, je dois rattraper les cours en rentrant. » Et même s’il admet que ses sorties entre amis sont rares, il garde le sourire : « C’est le prix à payer quand on veut aller loin. »
Interview avec Anaïs : Bénévole aux JO de Paris 2024

Quel était ton rôle lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?
Chaque journée démarrait par la préparation du matériel et l’accompagnement du cameraman dans les gradins pour capturer l’ambiance. Ensuite, j’accompagnais les acteurs dans leurs animations auprès du public, m’occupant notamment de leurs effets personnels pendant qu’ils interagissaient avec les spectateurs.
Peux-tu expliquer comment se déroulait une journée typique pour toi pendant les JO ?
Chaque journée démarrait par la préparation du matériel et l’accompagnement du cameraman dans les gradins pour capturer l’ambiance. Ensuite, j’accompagnais les acteurs dans leurs animations auprès du public, m’occupant notamment de leurs effets personnels pendant qu’ils interagissaient avec les spectateurs.
Tu évoques une anecdote concernant les pins olympiques. Peux-tu nous en dire plus sur cette tradition et pourquoi cela t’a marqué particulièrement ?
Les pins olympiques étaient très prisés. Chaque délégation sportive avait son propre pin, et les bénévoles ainsi que les spectateurs les échangeaient pour les collectionner. C’était une véritable effervescence que je n’avais pas anticipée, et cela m’a permis de rencontrer des personnes passionnées venant de différentes parties du monde.

Qu’as-tu appris humainement et professionnellement grâce à ton expérience aux JO ?
J’ai beaucoup appris sur le travail d’équipe, la gestion logistique et l’importance de l’engagement bénévole. Cette expérience m’a également permis de grandir humainement, en développant davantage de maturité et de compétences interpersonnelles.
Tu as également coordonné des bénévoles pour les Trophées des Sports à La Roche-sur-Yon. Comment as-tu réussi à mobiliser et gérer ces bénévoles efficacement ?
J’ai créé un groupe Facebook avec plus de 9400 bénévoles et des discussions par départements pour faciliter la communication. Cette organisation a permis de réagir rapidement aux demandes de l’Office des Sports Yonnais et d’assurer une mobilisation efficace.
Selon toi, l’exposition médiatique des bénévoles pendant les JO pourrait-elle influencer positivement l’engagement bénévole dans des structures locales comme les clubs sportifs ?
Oui, cette médiatisation peut stimuler l’intérêt et encourager davantage de personnes à s’engager bénévolement localement. Les JO ont clairement montré l’importance et la valeur du bénévolat, ce qui pourrait inspirer d’autres à s’investir dans leurs communautés locales.
Quel conseil donnerais-tu aux jeunes qui hésitent à s’engager dans le bénévolat sportif ?
Je leur conseillerais de ne pas hésiter, car le bénévolat apporte beaucoup humainement et professionnellement. C’est une excellente manière de gagner en maturité, d’acquérir de nouvelles compétences et d’enrichir son CV tout en contribuant à une cause valorisante.
Guillaume Sorin : faire vibrer La Roche-sur-Yon à travers le sport
Peux-tu te présenter et nous expliquer ton rôle dans l’organisation des Trophées des Sports ?
Je suis vice-président de l’Office des Sports Yonnais, principalement en charge du commerce et de la commercialisation, notamment concernant le naming et les partenariats liés aux Trophées des Sports. Je suis impliqué dans le milieu sportif yonnais depuis mon plus jeune âge. J’ai évolué pendant 13 ans en Nationale 1 au handball à La Roche-sur-Yon, puis j’ai été entraîneur pendant 4 ans de l’équipe masculine de Nationale 1. Aujourd’hui, je reste engagé bénévolement au sein du sport yonnais.
Quelles ont été les principales étapes de préparation pour le naming ?
Dans un premier temps, il a fallu identifier clairement le nombre de trophées à remettre ainsi que les catégories associées. Ensuite, l’objectif était de créer un lien fort entre le monde sportif et le monde économique. J’ai donc réalisé de la prospection auprès d’entreprises locales, afin de leur présenter l’intérêt des Trophées des Sports, avant de les relancer et de leur proposer différentes formules de communication et de visibilité autour de l’événement.
Quel a été pour toi le moment le plus marquant ou émouvant de cette soirée ?
C’était particulier pour moi, car j’étais en direct sur G-Sport Live pendant la cérémonie. Mais j’ai particulièrement apprécié la mise à l’honneur des bénévoles engagés dans l’organisation des Jeux Olympiques, ainsi que l’ambiance exceptionnelle créée par les clubs et les jeunes présents dans la salle. Cependant, le moment émotionnellement le plus fort fut sans doute la remise du « Coup de cœur Média » à Osouf, un moment très touchant.
Concernant la diffusion réalisée par G-Sport Live, quelles actions ont été mises en place pour rendre celle-ci dynamique et immersive ?
Nous avions installé quatre caméras pour assurer une captation optimale de l’événement. Nous avons également utilisé des incrustations graphiques dynamiques indiquant les différents lauréats. Grâce à ces éléments et à la régie vidéo, nous avons pu dynamiser la retransmission. D’ailleurs, le direct a réuni environ 1 800 spectateurs, un chiffre encourageant qui démontre l’intérêt croissant des sportifs pour cette cérémonie et la reconnaissance qu’elle apporte.
Y a-t-il des points que tu souhaiterais améliorer ou changer pour la prochaine édition ?
Il y a toujours des aspects à améliorer. Mon objectif principal est que les Trophées des Sports deviennent un événement incontournable, reconnu et visible par l’ensemble des sportifs yonnais. Nous souhaitons renforcer la notoriété de l’événement, en faire un rendez-vous essentiel et une vraie reconnaissance pour tous les sportifs de La Roche-sur-Yon.
Enfin, quels sont les prochains projets en termes d’événementiel sportif à La Roche-sur-Yon ou en streaming sportif ?
Concernant G-Sport Live, nous sommes actifs chaque week-end, principalement sur des événements sportifs vendéens. À venir, nous avons notamment les huitièmes de finale de la Coupe Gambardella et probablement le sixième tour de la Coupe de France de volley-ball. Nous suivrons ainsi les performances des équipes locales. Quant aux Trophées des Sports, nous allons très prochainement entamer la préparation de l’édition 2025.
Loïc Denis, de sportif de haut niveau à acteur clé du sport yonnais

Pouvez-vous nous présenter Gravure Line ainsi que votre parcours dans l’univers de la conception d’objets, notamment de trophées ?
Gravure Line est une entreprise fondée en 2002 par Alain Robert, que j’ai reprise en 2021 lorsqu’il me l’a proposée. Nous sommes spécialisés dans la gravure et la découpe laser, mécanique et numérique. Notre savoir-faire couvre le travail sur divers matériaux tels que le métal, le bois, l’aluminium et les composites.
Quels étaient les défis techniques et artistiques rencontrés lors de la conception des trophées des sports ?
Pour les trophées des sports, nous avons collaboré étroitement avec les graphistes de LD Création. C’est un design totalement sur mesure, non disponible dans les catalogues standards. Chez Gravure Line, notre objectif est de proposer des réalisations uniques, parfaitement adaptées aux besoins spécifiques des demandes, tout en privilégiant des matériaux nobles et écologiques.

Sur le plan commercial, pourquoi avoir choisi de devenir partenaire des Trophées des Sports ? Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Personnellement, je suis passionné par le sport et je partage profondément ses valeurs. Soutenir des événements qui valorisent le bénévolat et les réussites sportives locales me semble tout naturel. C’est donc très logique pour Gravure Line de s’associer aux Trophées des Sports pour mettre en avant ces engagements et ces valeurs.
Si vous deviez concevoir un trophée symbolisant les valeurs du sport, à quoi ressemblerait-il ?
Sans hésitation, ce serait un trophée symbolisant le respect. Le respect envers les bénévoles, les dirigeants, les arbitres, les joueurs, l’adversaire, et surtout, le respect des valeurs sportives et humaines.